exposition Conversations 2021, photographie Aurélien Mole
EURIDICE ZAITUNA KALA
Née 1987 à Maputo, Mozambique. Elle vit et travaille à Paris.
Son travail artistique s’intéresse aux métamorphoses culturelles et historiques, à ses manipulations et ses adaptations. L’artiste cherche à mettre en lumière la multiplicité des périodes historiques et des relations sociales depuis une perspective du continent africain qui est au coeur de ses réflexions. Ces récits se déroulent dans les espaces de départ, de rencontres…sous la forme d’installations, de performances, d’images et de livres.
Elle a été formée à la photographie à la Market Photo Workshop (MPW-2012) à Johannesburg. Elle a présenté de nombreuses performances dont Mackandal Turns into a Butterfly : a love potion, La Galerie, Noisy-le-Sec (2018) et Euridice Kala Shows and Doesn’t Tell, galerie Saint-Séverin, Paris (2018).
Elle a participé à de nombreuses expositions collectives dont la 14e Fellbach Triennial for Small Sculpture : 40,000 – A Museum of Curiosity (2019), Le pouvoir du dedans, La Galerie, Noisy-le-Sec (2018), Mistake ! Mistake ! Said the Rooster… and stepped down from the Duck, Lumiar Cité, Lisbonne (2017), Infecting the City, Cape Town (2017) et (Co)Habitar, Casa da America Latina, Lisbonne (2017). Elle a été nominée pour le prix SAM Art Projects (2018) et le prix du talent contemporain de Fondation François Schneider (2018). Son travail sera également inclus dans la seconde édition de la Lagos Biennal (2019), Hubert Fichte : Love and Ethnology à la Haus der Kulturen der Welt, Berlin (2019 -2020), et dans la première édition de la Triennale de Stellenbosh (2020).
Elle est également la fondatrice et co-organisatrice de e.a.s.t. (Ephemeral Archival Station), un laboratoire et une plate-forme pour des projets de recherche artistique à long terme, établis en 2017.
Euridice Zaituna Kala vient de présenter une exposition personnelle en 2020, Je suis l’archive à Bétonsalon – Villa Vassilieff, (Paris).
Euridice Zaituna Kala
Exhibtion view, Villa Vassilieff – Bétonsalon, Paris, 2020
© Aurélien Mole
MARIE LOSIER
Née 1972 en France. Elle vit et travaille à Paris.
Marie Losier a étudié la littérature à l’Université de Nanterre (BA, Advanced Studies in American Literature and Poetry) et les Beaux-Arts au Hunter College, City University of New York (MFA, 2003).
Son oeuvre est inspirée de ses rencontres personnelles. Elle a réalisé de nombreux portraits avant-gardistes, intimes et poétiques de cinéastes, musiciens et compositeurs tels qu’Alan Vega, les frères Kuchar, Guy Maddin, Richard Foreman, Tony Conrad et Jackie Raynal.
Ses films ont été présentés dans de nombreux festivals internationaux prestigieux (Cannes, Berlin, Rotterdam, IDFA, Tribeca / New York, CPH:DOX, Bafici / Argentine, Cinéma du Réel, Turin, etc.) et dans des institutions telles que la Tate Modern (Londres), le MoMA (NYC), le Centre Pompidou, la Cinémathèque française (Paris) et le Whitney Museum (NYC).
En 2018, le MoMA (New-York) a présenté l’ensemble de son œuvre dans une rétrospective et a acquis plusieurs de ses films pour sa collection permanente.
Marie Losier a également présenté une exposition personnelle à la galerie d’art contemporain, le BBB à Toulouse lors du Printemps de Septembre en 2018.
Eric Mangion a été le commissaire d’une exposition avec Marie Losier et Pauline Curnier-Jardin à la fondation Ricard en mai 2019.
La même année, son œuvre cinématographique est mise à l’honneur par deux grandes rétrospectives au Festival d’Automne ainsi qu’au Jeu de Paume à Paris et reçoit les éloges de la Cinémathèque d’Athènes.
En 2021, la 10e édition de la revue Pleased to meet you, (éditions Semiose) est dédiée à l’œuvre de Marie Losier. A l’automne prochain, elle présentera un film qu’elle vient de réaliser au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris. Et en 2022, la Cinematek de Bruxelles lui donnera une carte blanche.
© Aurélien Mole
BRIDGET MULLEN
Née en 1976 à Winona, Minnesota. Elle vit et travaille à Brooklyn, NY.
Bridget Mullen est titulaire d’un BAE de l’Université de Drake et d’un MFA du Massachusetts College of Art. Elle a bénéficié de résidences à MacDowell à Peterborough (USA), à la Jan Van Eyck Academie à Maastricht (Pays-Bas), à la Skowhegan School of Painting and Sculpture (USA), au Fine Arts Work Center et à Yaddo (USA), entre autres.
Dans ses peintures et dessins, Bridget Mullen explore l’art en train de se faire, dans sa forme la plus pure, par son profond intérêt dans le processus lui-même. Travaillant souvent pendant de longues périodes sur ses œuvres, sans cesse Mullen stratifie, organise, modifie la surface de celles-ci pour déconstruire la production de l’œuvre d’art elle-même, et en même temps rendre visible sa « création » à celui qui regarde.
Son travail a récemment été présenté à l’occasion d’expositions personnelles telles que : Helena Anrather, New York, USA ; Annet Gelink, Amsterdam, Pays-Bas. Ses oeuvres ont également été montrées dans le cadre d’expositions collectives : Wild Palms, Düsseldorf, Allemagne ; DC Moore, New York, USA ; Thierry Goldberg, New York, USA ; et Fahrenheit Madrid, Madrid, Espagne.
Bridget Mullen a intégré les collections du Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam, aux Pays-Bas, et du Musée Anderson d’art contemporain de Roswell, au Nouveau-Mexique. Son travail a récemment été évoqué dans Juxtapoz, Maake Magazine et ArtMaze.
GUILLAUME PINARD
Né à Nantes en 1971. Il vit et travaille à Rennes.
Guillaume Pinard développe une œuvre polymorphe, où le dessin, la peinture et l’écriture tiennent une grande part.
Artiste doté d’un vocabulaire graphique infini, Guillaume Pinard scrute avec une douce ironie les occurrences et les significations cachées dans toutes les formes de discours, en cherchant à vicier les hiérarchies.
Il explore avec délectation tous les supports de la monstration. C’est à partir de ses intérêts pour le dictionnaire, la peinture, et aussi toute forme d’image trouvée sur le net, que l’artiste met en mouvement – au fil des expositions – les bribes d’une narration, les articulations d’un monde éclaté.
Guillaume Pinard s’est mué en archéologue de sa propre pratique. Il nous fait pénétrer dans sa boîte crânienne, une soupe de cerveau, éclectique, illogique, agitée. Il ne cesse d’osciller entre prosaïsme et grande référence, entre la pratique du quotidien et la grande tradition picturale.
Son travail a été présenté à l’occasion d’expositions personnelles telles que : « La Raccoon Academy » à l’Artothèque de Caen en 2020, « Bébé Lune » (2019) et « La diligence » (2016) à la galerie Anne Barrault ; « Où la ronce croissait on a planté des roses » à l’Artothèque de Pessac (2017) ; « Du Fennec au Sahara » à la Chapelle du Genêteil à Château-Gonthier (2015) et « Un Trou dans le décor » au Quartier, à Quimper (2015). Également : « Vandale » au BBB de Toulouse (2013) ; Trésor au Centre d’Art de Cajarc (2012)…
Ses oeuvres ont également été montrées dans le cadre d’expositions collectives : au FRAC Bretagne ; Musée des Beaux Arts de Rennes ; Musée des Beaux-Arts de Brest ; Musée International des Arts Modestes à Sète ; Musée des Beaux-Arts d’Angers ; FRAC Limousin ; au BBB : centre d’art de Toulouse ; à la galerie Edouard Manet, Gennevilliers ; à la TEAM gallery, NY ; la galerie Thaddaeus Ropac, Paris et Salzburg ; au Portique, le Havre ; à La Station, à Nice ; ou encore à l’Atlanta College of Art Gallery.
Il est l’auteur de plusieurs livres tels que « AMOR » (2015), « Un art sans destinataire » (2012), « Le Clou sans tête » (2008), et sa première monographie parue aux éditions Tombolo Presses (2019).
DUAA QISHTA
Née en 1991 à Médine, en Arabie Saoudite. Elle vit et travaille à Paris.
Duaa Qishta est une artiste dont la pratique est fortement ancrée dans les expériences et les mémoires collectives ainsi que dans les traumatismes des sociétés contemporaines.
À travers ses peintures, ses sculptures et ses installations, les sujets de Qishta abordent la complexité du monde d’aujourd’hui, dont elle déconstruit les significations en utilisant une approche souvent satirique afin d’explorer de nouvelles formes, liées à l’identité politique et personnelle.
Son travail est influencé par ses propres expériences culturelles au Moyen-Orient, et notamment par le temps passé à Gaza, en Palestine. Les contextes très intenses et contradictoires de ces lieux et les expériences individuelles des personnes qui y vivent, informent son travail. Ses projets actuels mettent tous l’accent sur le traitement des traumatismes causés par les guerres et les blocages à travers de nombreux dispositifs multimédias et techniques. Elle s’appuie sur la méthodologie du feedback pour surveiller et gérer les dimensions invisibles de ces traumatismes.
La série Bicycle met en lumière les modes de déplacements des femmes à Gaza, qui sont devenus très limités. La société palestinienne en général, et celle de Gaza en particulier, réprouve l’utilisation du vélo par les filles. Les femmes s’affranchissent par des gestes simples, comme la joie qu’elles trouvent en faisant du vélo dans les rues.
Plus récemment, les oeuvres de Duaa Qishta ont été présentées au Pavillon Carré de Baudouin à Paris, au « S:in », le festival d’Art vidéo et performance de Ramallah, Gaza- Ramallah-Marseille, et une exposition personnelle lui a été consacré à la Fondation A. M. Qattan à Gaza en Palestine.
Duaa Qishta est membre de l’atelier des artistes en exil depuis juin 2020, et elle a participé à l’exposition « D’un confinement à l’autre », organisée par le Festival Visions d’Exil, au Pavillon Carré de Baudoin, (Paris).
En 2020, elle a reçu la bourse Regards d’ailleurs, délivrée par l’ADAGP et a été en résidence à la Cité internationale des arts à Paris.
Duaa Qishta
At 8 PM, 2021
oil on canvas
146 x 168 cm