Rayane Mcirdi

œuvres

Rayane Mcirdi
Après le soleil, 2024
video 24 min

Dans les années 1980, au départ d’Asnières-sur-Seine, une famille prend la route en van pour Marseille et son mythique ferry pour l’Algérie, d’où elle a immigré. Lydia passe pour la première fois un été sans sa grande sœur, tout juste mariée, tandis que son père promet à ses enfants la découverte d’un pays fabuleux dont il est nostalgique.

Le film a été produit et réalisé dans le cadre de la Contemporaine de Nîmes (du 5 avril au 23 juin 2024) à l’invitation d’Anna Labouze et Keimis Henni. Il est inspiré de souvenirs racontés par la mère de l’artiste et ses tantes.

 

Rayane Mcirdi

La légende d’YZ – Hors Série 2, 2023
video 1 min 17 sec

 

Rayane Mcirdi,
Le Bord de l’Oise, 2022

Vidéo : 19min 30 sec

Les bords de l’Oise raconte l’histoire d’un jeune homme possédé par un jnoun (génie), une entité maléfique qui le forcerait tous les soirs à s’aventurer près de la rivière. Selon certaines croyances du monde arabo-musulman, les cours d’eau seraient le lieu de vie de ces mystérieuses et invisibles créatures. D’autres racontent même que c’est dans l’eau que se trouverait la demeure du Diable !

Rayane Mcirdi
Le Croissant de feu
, 2021
vidéo
35’46”

«Le Croissant de feu» est une histoire de famille. La série de films présentée lors de la première exposition personnelle de Rayane Mcirdi est un recueil de micro- histoires collectées auprès des différentes générations de son entourage par l’artiste. Ses proches racontent, à travers une série de films et d’images d’archives qu’il a compilés, des récits de migrations de l’Algérie vers la France, d’installation dans le quartier des Mourinoux, de gentrification et de transmissions de mémoires d’une génération à l’autre.

L’ensemble dessine, en creux, le portrait à la fois intime et collectif d’une famille, d’un quartier, mais aussi d’une société globale en constante évolution, faites d’identités et d’expériences plurielles.
texte Horya Makhlouf

vue de l’exposition “Le Croissant de feu”, 2021, galerie Edouard Manet, Gennevilliers.
© Photo : Margot Montigny

Rayane Mcirdi
Le Jardin, 2021
vidéo
22’29’’

Dans un parc, un déjeuner sur l’herbe, au bord de l’eau et en famille. Les tantes et la mère de Rayane Mcirdi, nées dans les années 1960, racontent leurs souvenirs d’enfance, leur passage du bidonville de Sartrouville au quartier des Mourinoux, et leur attachement à la ville dans laquelle elles ont grandi.

Rayane Mcirdi
Le Toit, 2018
vidéo
6’41”

 » Les princes de la ville  » est une série de cinq films documentaires tirés d’histoires récoltées auprès d’habitants des villes d’Asnières-sur-Seine et de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine.

Du Toit à Asnières-Gennevilliers en passant par Love Will Come Later, Legba et One Two Three, ces court-métrages sont les transcriptions filmiques d’histoires personnelles et anecdotiques confiées à l’artiste sous la forme de confidences par ses proches – amis, cousins, voisins. Elles sont la matière d’une collecte, au sens ethnographique du terme, qui, mises bout à bout, forment une collection, venue dresser les contours d’une communauté faite d’héritages, d’histoires et de cultures parfois éloignés mais constitutifsd’identités singulières.

Aux dimensions politique et sociologique de cette collection s’en mêlent des cinématographique et poétique ; entre authenticité du récit et héroïsation des protagonistes qui cherchent à donner un rythme presque cinématographique à leurs aventures, c’est la manière dont peuvent s’écrire les récits qui est enfin interrogée ici. Au cœur de la langue-même dans laquelle sont exprimées les histoires se révèlent, en creux, leurs composantes implicites : en elles se mêlent des touches de français, d’arabe, de mina, d’argot des trois et de derija, et élèvent au rang de poésie cette  » langue de la banlieue  » partout ailleurs stigmatisée.
texte Horya Makhlouf

 

Le toit, 2018
vue de l’exposition Désolé à la Galerie Edouard Manet, Gennevilliers
© Photo : Margot Montigny

Rayane Mcirdi
La Légende d’Y.Z., 2016/2017
vidéo
14’09”

Ce film explore les liens entre fiction et réel. Il met en scène Yacine Zerguit, passionné de film d’action et qui imite, depuis toujours, les cascades et les performances de ses stars favorites : Bruce Lee ou Jean-Claude Van Damme, jusqu’à les faire siennes.
Voir son cousin imiter ses icones a donné l’envie à Rayane Mcirdi de lui permettre d’en devenir une à son tour, dans son propre film. Yacine s’est ainsi vu confier l’écriture du scénario du film d’action dont il est le héros. Devenu  » Y.Z. « , il se lance dans une quête de vengeance de la mort de son frère, assassiné par le terrifiant Brali. Le héros entame un film de quête et d’aventure, digne reflet d’un blockbuster. Il lui faudra ainsi apprendre les rudiments de l’art du combat auprès de trois sages légendaires afin de maîtriser les techniques secrètes qui lui permettront d’accomplir sa mission.

Jeu sur le remake et la mise en scène de soi, La légende d’Y.Z., brosse également le portrait de la construction de soi en regard des modèles et principes que chacun décide de se donner. Dans cette quête fictive, comme dans sa vie réelle, la religion et le sport permettent ainsi à Yacine- Y.Z. d’atteindre l’absolution et l’accomplissement personnels. C’est dans les films d’action qu’il a visionnés à la télé, pratiquement tous d’origine asiatique, qu’il a notamment appris la rigueur avec laquelle il accomplit la moindre de ses actions. Ou comment la fiction peut devenir la vie, et inversement.
texte Horya Makhlouf

Rayane Mcirdi
You’ll Never Walk Never Alone, 2014/2015
vidéo
15’24”

Samir, fan de Liverpool depuis tout petit, a tellement regardé des matches de football et joué à FIFA – jeu vidéo de foot le plus vendu au monde – qu’il en a appris la langue, à savoir la grammaire, les tics de langage, et autres éléments de discours venus la constituer.

You’ll Never Walk Alone capture et retransmet en direct les manifestations des codes linguistiques qu’il a faits siens lorsqu’il joue en réseau à FIFA. Un jeu d’acteur se crée alors, qui rend poreuses les frontières de la réalité́ de sa chambre et de la virtualité de sa position de joueur. Au fur et à mesure du match, Samir est tour à tour – et tout à la fois – joueur, commentateur ou entraineur. La quasi-schizophrénie à laquelle succombe le protagoniste met en scène et en jeu les liens qui unissent réel et virtuel, image et langage, hobby et “ vraie vie “.
texte Horya Makhlouf

 

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