Gabriele Basilico présente à l’occasion de sa troisième exposition personnelle à la galerie anne barrault des photographies réalisées à Rio et Shanghai entre 2010 et 2011.
Gabriele Basilico (né à Milan en 1944) est l’un des photographes “documentaristes” les plus connus en Europe. Une rétrospective de son travail a été présentée au Stedelijk Museum à Amsterdam, à la Maison Européenne de la Photographie à Paris, et au MOMA de San Francisco, (pour les expositions les plus récentes).
En poursuivant sa radioscopie de l’architecture et du développement des grandes agglomérations, Gabriele Basilico observe l’évolution de ces lieux de vie et de civilisation où cohabite désormais la majorité des humains.
Que devient l’identité de la ville à travers les modifications incessantes qui l’affectent ?
Selon quelle cohérence s’articulent les structures anciennes et les apports nouveaux ?
Les photographies, désormais en couleurs, de Gabriele Basilico, laissent percevoir que les changements apparents ne peuvent dissimuler le maintien d’une stabilité de la ville et qu’ils s’appuient sur la continuité même de sa personnalité. Comme si ces multiples transformations n’étaient que la manifestation de la croissance d’un corps vivant. Architectures délabrées, anciennes côtoient le renouveau pour Rio et le futurisme pour Shanghai. Différentes époques se chevauchent pour donner une ville aux diverses formes, couleurs et matériaux.
L’humain fait son apparition, ce qui est inhabituel dans les photographies de Basilico. Aujourd’hui il regarde l’objectif, symbole d’une population qui ne cesse de croître. Les journaux titraient il y a quelques jours « La planète passe le cap des 7 milliards d’habitants ».